Océans : autant de vie que de plastique dans les gyres

Pollution des océans : entre 8 et 12 millions de tonnes de plastiques se retrouvent chaque année en mer (l’équivalent d’un camion poubelle déchargé en mer toutes les minutes). On évalue ainsi à plus de 150 Mt le volume des déchets présents en milieu marin et ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2030 et tripler d’ici à 2050. Voir les chiffres réels de la pollution plastique.

Pollution des océans : des menaces diverses

La pollution par le plastique est dorénavant bien connue. C’est une menace directe pour les espèces. Les gros déchets peuvent les blesser ou entraver leur mobilité. Les récifs marins sont également beaucoup plus exposés au développement de maladies lorsqu’ils sont recouverts de plastiques.

Mais ce sont les déchets particulaires ou microplastiques qui sont les plus dangereux pour les animaux : risque d’étouffement, d’étranglement et d’ingestion, ce qui peut provoquer un blocage des fonctions respiratoires et digestives. Par ailleurs, et c’est un fait documenté précisément depuis au moins une vingtaine d’années, les microplastiques concentrent les polluants : jusqu’à 6 fois. Ils permettent aussi leur transport sur de très longues distances et augmentent leur persistance dans l’environnement. Ils contribuent ainsi à démultiplier l’exposition des organismes vivants aux contaminants chimiques. Pour parfaire le tout, on sait également que le microplastique perturbe le climat, voir notre analyse.

Et une menace nouvelle émerge : le plastique fait naitre des continents artificiels qui permettent à des espèces de franchir de nouvelles barrières biogéographiques ce qui met en contact des espèces qui n’auraient jamais dû l’être.

Supprimer le plastique dans les gyres océaniques ?

Trop tard. Les vortex de plastique dans les océans contiennent désormais une biodiversité colossale : la biomasse est équivalente à celle du plastique.

Méduses, vélelles, dragons bleus des mers, physalies, portugaises, porpita, hydraires, escargots violets… cette biomasse flottante est aussi regroupée sous le terme neuston.

Les crustacés copépodes sont l’un des groupes principaux du neuston, Ernst Hæckel, 1904.

Collecter le plastique reviendrait à tuer cette biomasse et c’est donc impossible. Par ailleurs, supprimer le plastique océanique serait une opération pharaonique (on parle surtout de microparticules) ; le CO2 généré irait de pair…

Seul choix : limiter drastiquement – et vite – la pollution plastique acheminée dans les océans. Nos solutions d’écobilan / écoconception sont conçues dans ce but.

Pollution des océans par le plastique – Sources :

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