Écobilan, ACV et écoconception : décryptage
L’écobilan, aussi appelé Analyse en Cycle de Vie (ACV), est un bilan initial ; la démarche d’écoconception en est la suite logique.
Objectifs
La démarche Ecobilan / écoconception demande des outils et compétences spécifiques ; les objectifs poursuivis par l’entreprise sont eux bien définis :
• Évaluer les impacts environnementaux liés à la mise en œuvre d’un produit ou procédé et être en mesure de positionner ce dernier vis-à-vis des solutions concurrentes.
• Être capable de définir les axes d’amélioration, à tous les niveaux du cycle de vie du produit.
• Être en mesure de faire évoluer ses pratiques pour limiter l’impact environnemental du produit / procédé.
• Communiquer ses actions auprès de ses clients et partenaires de façon à en tirer un avantage en termes d’image.
Point de départ : l’écobilan (analyse ACV)
Impacts traités
Contrairement au Bilan carbone qui traite un ensemble (comme une entreprise), l’ACV dresse le bilan des caractéristiques environnementale d’un produit, d’un service, d’un procédé industriel. Il alors donc possible d’améliorer ces dernières et de vérifier les gains obtenus en les modélisant.
Une douzaine d’impacts environnementaux, définis par l’Ademe, permettre de borner l’action de l’étude d’impact :
• Contribution à l’effet de serre (air).
• Artificialisation des sols (sols).
• Consommation d’eau (eau).
• Acidification de l’air.
• Formation d’ozone troposphérique.
• Appauvrissement de la couche d’ozone.
• Particules et effets respiratoires des substances inorganiques.
• Eutrophisation des eaux douces.
• Écotoxicité aquatique.
• Eutrophisation des eaux marines.
• Consommation d’énergie primaire (indicateur de flux).
• Épuisement des ressources non renouvelables.
• Toxicité humaine.
Frontières des impacts
La frontière des impacts caractérise la « profondeur » de l’étude. Elle peut ainsi de limiter aux impacts midpoints (l’impact apparaît au milieu de la chaîne de causalité) : ils quantifient les effets intermédiaires des substances émises ou consommées ou progresser jusqu’aux impacts endpoints (à la fin de la chaîne de causalité) qui évaluent les dommages potentiels qui pourraient en résulter sur la santé humaine, notamment. Le graphe suivant reprend ces éléments.
Liens existants entre les actions et les impacts midpoints et endpoints, selon la plateforme avnir.org (2022).
Normalisation
Les études d’impact gagnent à être normalisée (normes ISO 14 040 : Management Environnemental – Analyse du Cycle de Vie – Principes et Cadres et ISO 14 044 : Management Environnemental – Analyse du Cycle de Vie – Exigences et lignes directrices). Cet alignement leur confère une certaine précision et garantit la comparaison avec d’autres travaux normalisés.
Par ailleurs la normalisation permet une mise en conformité plus simple, si besoin est, avec la future réglementation européenne PEF (Product Environmental Footprint). Celle-ci devrait notamment imposer aux entreprises l’estimation et l’affichage de l’empreinte environnementale de leurs produits et services.
Contextualisation des études, veille
Il n’est pas toujours aisé de contextualiser les résultats d’une étude ACV… Dans ce sens une démarche de veille associée peut aider à se situer par rapport aux produits ou procédés concurrents. Nos livrables intègrent ainsi cette double approche, en mettant les résultats en perspective. L’objectif est toujours le même : convertir plus efficacement une information en action.
Écoconception
La démarche d’écoconception est la suite logique : elle vise à intégrer les leviers environnementaux détectés, dès la conception et le développement des produits. Enfin, la pérennité de l’action et la condition de la réussite de l’écoconception ne se conçoivent que si le gain environnemental est associé à un bilan économique favorable, voir par exemple STONEGOM® : l’écobilan ouvre la voie à l’écoconception.
Les opérations d’écoconception s’entendent à différents niveaux : matériaux, procédés, énergie, au niveau le plus amont. Mais aussi stratégie, marché : doit-on remplacer supprimer un produit, remplacer un procédé, substituer un matériau…
Finalement, toutes les améliorations portées peuvent être modélisées en ACV afin de vérifier et quantifier les gains réels obtenus.
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