Réchauffement et migration climatique : prévisions 2050

Selon le rapport de référence – le Rapport Groundswell : « Se préparer aux migrations climatiques internes » – trois régions du monde sont particulièrement concernées : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine.

Celles-ci pourraient être confrontées à une vague de migration supérieure à 140 millions de migrants climatiques internes (soit 2,8 % de la population de ces trois régions) d’ici à 2050. 86 millions en Afrique subsaharienne, 40 millions en Asie du Sud et 17 millions en Amérique latine, précisément. Les populations et les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés.

Il est intéressant de noter que le rapport insiste sur le fait que les actions menées (le plus rapidement sera le mieux) ont tout de même un effet puissant sur ces chiffres de migration, à la baisse. Ainsi, des actions ciblées permettent de diviser leur importance par un facteur deux ou même trois.

Rapport Groundswell, Banque Mondiale, 2018.

Plus de 200 millions de réfugiés climatiques

Dans une mise à jour de septembre 2021 du Rapport Groundswell, les experts de la Banque Mondiale relèvent « l’urgence à agir » alors que « les moyens de subsistance et le bien-être humain sont de plus en plus mis à rude épreuve ». Ils estiment que 216 millions de personnes sont menacées de devenir des réfugiés climatiques à l’horizon 2050.

La prise en compte des dernières données issues des rapports du GIEC, concernant le réchauffement climatique est à la source de cette estimation. Le manque d’eau disponible est la conséquence directe, qui se traduit également directement par une production agricole insuffisante.

Des actions planifiées sont nécessaires

Selon la Banque Mondiale, aussi bien la migration climatique interne que l’émigrations de réfugiés climatiques peuvent être gérées par des actions rapides et planifiées. Trois principaux points sont mis en avant :

  • La réduction des émissions de gaz à effet de serre est l’élément clé, et cela reste possible. La poursuite des objectifs climatiques, voir leur sévérisation, est essentielle. Le maintien de l’Accord de Paris (+2°C à l’horizon 2100) est le point de départ.
  • La migration climatique doit d’ores et déjà être prise en compte dans les pays concernés. Or on sait que les risques liés au départ de population des pays, d’une part, et à l’arrivée de ces populations dans des régions déjà très peuplées, ne sont actuellement pas pris en compte. Selon la Banque Mondiale, « Des mesures doivent être prises à chaque étape de la migration (avant, pendant et après le déplacement) pour assurer la résilience et les perspectives de développement de toutes les personnes touchées.
  • Les pouvoirs publics auront besoin d’orientation, d’assistance technique et de renforcement des capacités pour élaborer des lois, politiques et stratégies nationales en cohérence avec les cadres internationaux traitant de la migration climatique. La participation des acteurs privés, de la société civile et des organisations internationales est cruciale si l’on veut renforcer les cadres politiques et les capacités ».
  • L’investissement dans la modélisation et la recherche est un impératif qui permettra de mieux se préparer. Savoir ou, quand et comment peuvent naitre et évoluer ces migrations climatiques est un atout majeur. De nombreuses pistes existent, parmi elles : l’élaboration de nouvelles sources de données comme les images satellites et les téléphones mobiles ou l’établissement de bases de données climatiques régionales et spécifiques. Tous ces outils peuvent permettre l’amélioration de la qualité de l’information sur la migration climatique.

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Migrants et réfugiés climatiques – Sources :

• Se préparer aux migrations climatiques internes, Rapport Groundswell, Banque Mondiale, 2018.
• Groundswell Part 2 : Acting on Internal Climate Migration, Rapport Groundswell, Banque Mondiale, septembre 2021.
> image à la Une : Rapport Groundswell, Banque Mondiale, 2018

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